Compte rendu les grands plateaux
Sur scène, il y a des lignes dessinées au sol, elles sont droites, et très géométriques, ce qui pourrait faire penser à un gymnase. C'est un gymnase. Ils sont neuf hommes s'échauffant : ils se préparent sûrement pour jouer. Mais très vite ces hommes se mettent à parler, et à se parler. Ils se parlent surtout d'amour, de leurs amours, et de leur déceptions. Avec Les grands plateaux, je pense que l'auteur a voulu lutter contre l’idée du fait qu’il y ait une conception de l’amour qui serait féminine et une autre qui serait masculine. Et que ce serait pour ça qu'il y aurait des conflits. Les différences du point de vue de l'amour, ou plus globalement des sentiments, ne se situe pas au niveau du sexe de la personne, mais au niveau des individus. Sur scène, on a choisit de mettre neuf hommes, uniquement des hommes, plutôt qu'avec des femmes ou uniquement des femmes. Il est plus rare d'entendre des hommes parler de leurs sentiments.
Avec cette pièce, j'avais envie de parler d'amour, de vivre l'amour. Ça me fait penser à l'adolescence en particulier, c'est un peu comme un âge où les territoires de l'enfant et le comportement de l'adulte se rencontre, c'est entre les deux. Et j'ai trouvé ça en voyant Les grands plateaux. On parle aussi de sport dans cette pièce. Ou plutôt on en voit beaucoup. Dans un gymnase en général, on voit beaucoup la séparation filles/garçons. Cependant, le gymnase est aussi un lieu de corps et de désir, et c'est là que l'amour commence. Peut-être est-ce aussi pour ça que l'on ne voit que des hommes sur le plateau ?
En ce qui concerne la lumière, elle possède elle-même une sorte de poésie. Ici, elle permet de resserrer l'espace, comme pour créer des espaces intimes. Des espaces qui permettent aux personnages de pouvoir se livrer, des espaces servant à exposer les corps, ou au contraire à les cacher. Dans cette pièce du théâtre, les corps des comédiens sont plongés dans des bains de lumière, les projecteurs sont en plongée,