Une sanction est une mesure, le plus souvent répressive, infligée par une autorité pour l'inexécution d'un ordre ou l'inobservation d'une loi. Compte tenu de son bien fondé, la nécessité de la punition devrait être reconnu par le criminel lui- même. Reste à en définir les modalités. Au cours de l'histoire, le châtiment a largement évolué : l'usage de la torture est devenu exceptionnel, pour laisser place à une volonté de rééducation. Hormis la persistance de la conscience morale, le but est maintenant d'offrir la possibilité au criminel de se reconstruire et de démarrer une nouvelle vie. C'est sans doute l'un des facteurs qui a joué un rôle dans l'abolition de la peine de mort : le condamné peut se resocialiser. Si l'on écarte la vision anarchiste de la société, on comprend plus facilement que la répression n'a jamais empêché la perpétuation des crimes. Si l'on se place dans l'optique des bouddhistes, il est tout a fait justifié de considérer le châtiment comme une compensation qui doit permettre au condamné de retrouver sa place au sein de sa société d'origine. On a par ailleurs pu constater que l'emprisonnement a un effet nocif, car la mise a l'écart, bien que nécessaire, semble opposée à cette volonté de reclassement social. Cependant, si l'on observe l'évolution des sociétés actuelles, on remarque que celles ci semblent aller à l'encontre de cette humanisation de la justice. De nos jours, la victime est devenue le pôle de référence de nos sociétés, qui suscite l'agitation et l'empressement des médias. De par la violence et l'atrocité de certains crimes et à la vue des souffrances des victimes, la peine de mort a parfois été imposée. Or, l'importance du crime ne peut être évaluée que par son écho médiatique, qui ne laisse place à la sérénité. On ne peut juger une personne seulement au nom des victimes, il faut mettre en œuvre de nouveaux moyens de dialogue afin de restaurer les liens entre les différents acteurs. Pour finir, la création récente