Conditions de vie ouvrière en france entre 1850 et 1939.
I / Avant la Révolution de 1789
Dès le Moyen Age, il existe en France toute une organisation s’intéressant aux problèmes du travail. Les relations entre maîtres et compagnons se passent à petite échelle au travers des confréries religieuses et, par la suite les corporations.
A partir du XVIème siècle, apparaissent des formes nouvelles d’entreprises : la manufacture, la fabrique, les grands commerces. Une opposition d’intérêts se développe entre les employeurs et employés. Les compagnonnages naissent en affirmant la nécessité d’entraide et de défense contre les abus de pouvoir et les exigences des patrons.
Le 17 mars 1791 par le décret d’Allarde, la Constituante supprime les corporations et proclame la totale liberté des métiers (liberté d’entreprendre).
II / De la Révolution au Second Empire
La loi LE CHAPELIER
Effrayée, le 17 juin 1791, la Constituante vote la loi LE CHAPELIER(*), l’un des premiers textes officiels qui mentionnent l’existence d’organisations de salariés et cela pour les industries.
* dans son article 2 « les citoyens d’un même état ou profession, les entrepreneurs, ceux qui ont boutique ouverte, les ouvriers d’un art quelconque, ne pourront, lorsqu’ils se trouveront ensemble, se nommer ni président, ni secrétaire, ni syndic, tenir des registres, prendre des arrêtés ou délibérations, former de règlements sur leurs prétendus intérêts communs ».
C’est la fin des organisations, des manufactures royales avec leurs privilèges : c’est aussi la suppression du statut professionnel ainsi que l’interdiction formelle de constituer quelque association que ce soit, ouvrière ou patronale, permanente ou temporaire.
Le droit individualiste de la Révolution Française s’oppose donc à l’action collective ouvrière, sous sa forme temporaire telle que la grève, ou durable telle l’action syndicale..
Le Livret Ouvrier
Institué en 1803 et 1804, il est