Le socialisme en France de 1830 à 1914
Léon Blum « Le socialisme est né de la conscience de l'égalité humaine, alors que la société où nous vivons est tout entière fondée sur le privilège »
I) Le socialisme de métier et les révolutions manquées :
1) avant 1830, le décalage entre ouvriers et république
Pour qu'il y ai un mouvement ouvrier, il faut qu'il y ai une conscience de classe .
Dans les villes il y a les artisans de métier qui sont des artisans commerçants, qui travaillent dans les tous petits ateliers.
Exemple avec la proto-industrie : les paysans ouvriers qui travaillent chez eux. Région rurale où ils font un travail industriel.
Une bonne partie de la France est organisée en région proto-industrielles. Le travail est sectionné : femmes filent, hommes manient le métier à tisser, puis le textile est amené en ville pour être teint. Enfin l'entrepreneur le commercialise.
Les travailleurs sont éparpillés. Permet de contrôler les possible soulévements.
Néanmoins ce système a des limites, des limites géographiques : si le coût de transport devient trop élevé, la marchandise est moins rentable.
Donc il est nécessaire, de centraliser les ouvriers.
Une première conscience de « groupe » (on ne peut pas encore parler de réelle classe) se développe autour des gens de métiers. Les organisations compagnoniques ont pour but de défendre les intérêts des compagnons.
Il ne s'agit pas d'un véritable mouvement ouvrier, uni. Mais plutôt de lutte entre métiers rivaux (métiers voisins).
La culture compagnonique est aux antipodes du mode de vie bourgeois, et peut se résumer en trois termes : sex, alcool, bagarres.
En 1791 : la Loi le chapelier interdit toute forme d'organisation entre les salariés et les patrons. (Les républicains sont partisans du libre contrat et sont opposés au corporatisme : association des personnes qui exercent la même profession, structurée par des rites, une hiérarchie..).
Avant 1830, il n'y a pas de connection entre le