Conduite De Changement Et TIC
NTIC, métiers, organisations et accompagnement du changement
Atelier n°3
__________________________________________________________________________________
1. TIC, organisation et travail
Alain Rallet, ADIS, Université de Paris Sud
De nombreux travaux empiriques, statistiques ou monographiques, sur les relations entre TIC et travail ont été développés par des économistes, sociologues, gestionnaires ou ergonomes notamment. Ont été particulièrement analysés d'une part l'accessibilité des salariés aux TIC, leur diffusion étant inégale selon le statut hiérarchique et le type d'activités et, d'autre part, les effets de cette diffusion sur les qualifications
(littérature sur le biais technologique) et la transformation des métiers (voir le survey de Askenazy, Pitzalis;
Walkowiak, Waser, 2001).
Il est difficile de dégager de ces travaux des résultats généraux bien établis permettant d'apporter des réponses simples aux questions que l'on se pose généralement (niveau de qualification ou de salaire, flexibilité plus forte du travail, nature des compétences mobilisées…). Les résultats apparaissent sensibles à la période envisagée (pré ou post Internet), aux pays (le biais technologique semble différent aux USA et en
France) et, évidemment, à la nature des activités considérées (banque ou automobile). Plus finement encore, les résultats apparaissent très dépendants du contexte particulier, i.e. la nature et la stratégie de l'organisation dans lesquelles les TIC s'insèrent.
L'une des explications de l'absence d'effets génériques a priori des TIC sur le travail tient à la nature de ces technologies. C'est l'hypothèse explorée ici, de laquelle on dégagera quelques pistes de recherche. Les TIC n'ont pas d'effets généraux sur le travail en elles-mêmes car les relations entre TIC et travail dépendent de leurs relations à un troisième terme, l'organisation des entreprises (ou des administrations).
De la nature des TIC
À l'étape récente des réseaux, les