Conflit de loi dans le temps
Les recherches sur ce thème sont issues en partie d’un courant assez récent de la psychologie : la psychologique sociale génétique. Ce domaine de recherche a démarré en 1974 avec le 1e rapport interne sur la sociogénèse des structures cognitives de W. DOISE, G. MUGNY et A.-N. PERRET-CLERMONT. Les axes de ces recherches sont :
· le rôle des significations et interactions sociales dans la communication ;
· l’étude de la pensée naturelle dans les contextes institutionnels familiaux et scolaires ;
· dégager les mécanismes centraux par lesquels le social est générateur de progrès dans le développement cognitif individuel ;
· adopter un nouveau point de vue : le social n’est plus source de développement mais mécanisme même des constructions cognitives individuelles : introduction de la dimension sociale dans une perspective constructiviste pour sortir de l’impasse Piagétienne de l’individualisme épistémologique (tendance à considérer l’environnement comme non-social) . Deux concepts-clés accompagnent cette démarche :
· le conflit socio-cognitif : conflit entre partenaires d’une même tâche ;
· le marquage social : nature sociale et enjeu social des tâches et situations.
Les préoccupations de ce courant sont voisines de celles de la psychologie de l’éducation : en quoi les interactions sociales sont génératrices de progrès individuels. Il induit des méthodes coopératives d’apprentissage. Il renvoie à l’apprentissage co-actif. Il s’inspire de deux grands courants de la psychologie de l’apprentissage :
Le premier courant est le constructivisme Piagétien, chez qui l’action est à la base de l’apprentissage, ainsi que le conflit entre les buts de l’enfant et les caractéristiques de l’environnement : c’est par le conflit entre plusieurs sources d’informations contradictoires que se construit l’intelligence de l’enfant et sa compréhension progressive du monde.
C’est la théorie