Conséquences psychologiques de la pauvreté en afrique
La lutte contre la pauvreté est une préoccupation universelle. Elle est à l’ordre du jour de l’action des bénévoles, des organisations caritatives, des organisations communautaires, intergouvernementales ou non gouvernementales. À travers une panoplie d’actions, ces organisations travaillent sur une multitude de projets pour renforcer la capacité des individus et des familles afin d’améliorer leur sort de manière durable et contrer les effets néfastes de la pauvreté.
Cependant, il est important de se questionner, si tous les intervenants sont d’accord sur une définition universelle de la pauvreté. Nous ne sommes pas en mesure de répondre à cette question, cependant avant d’aller plus loin, il est important de se donner une vision commune de ce qu’est la pauvreté à notre sens.
Le concept de la pauvreté est largement documenté dans la littérature, mais les définitions varient selon l’auteur, l’institution, la politique prônée, etc. Cependant, aucune d’entre elles n’est reconnue comme universelle. Malgré cela, il existe un consensus quant à la multidimensionnalité de ce phénomène qui, depuis plusieurs années, n’est plus diminué à sa simple dimension économique.
Pour Pitrou1 (1980), la pauvreté est à la fois liée à l'incertitude des revenus, à l'instabilité du statut professionnel, à l'isolement et à la pauvreté culturelle. Il ajoute que la première caractéristique se résume au pouvoir de maîtriser l’avenir. Ainsi, quelqu’un qui est pauvre « n'a aucune prise sur les événements dont il dépend de façon vitale (emploi, conditions de travail, revenus, coût de la vie), mais, en outre, il ne dispose pas de moyens efficaces pour parer individuellement ou collectivement aux difficultés qui surgissent. Il n'a pas de réserves financières, de relations bien placées, de connaissances des mécanismes utiles à faire jouer en sa faveur. Il est donc menacé perpétuellement de voir son statut se dégrader, ses conditions de vie