conseiller d orientation
Construire son orientation pour ne pas la subir est un sport de haut niveau. Tenir conseil ne s’improvise pas. L’orientation scolaire et professionnelle est un acte fondateur de la vie personnelle et collective. Construire son devenir professionnel demande plus que de consommer de l’information, une véritable communication, une délibération pour agir. Cela suppose l’écoute des situations professionnelles, des pressions et opportunités économiques autant que l’exploration des capacités personnelles. Cela suppose de la part de chacun et de chacune d’apprendre à écouter, à questionner, à s’exprimer, à imaginer, à décider. Seul l’acte signe le sens de chaque situation concrète.
Le terme “orientation” recouvre deux activités que la langue anglaise distingue : le processus qui répartit les élèves dans différentes voies de formation, filières et options (“students distribution”) ; l’aide aux individus dans le choix de leur avenir scolaire et professionnel (“vocational guidance”,“school and career counseling”).
À l’issue du collège, l’orientation fonctionne comme un couperet pour de nombreux élèves : ils sont quatre sur dix environ à considérer que leur orientation a été plus subie que voulue. L’orientation provoque alors un sentiment d’injustice. De multiples paramètres l’influencent, en premier lieu les données sociales qui ne sont pas sans affecter les résultats scolaires, et elle est loin de prendre en considération toutes les qualités des élèves. Surtout, les familles savent ou entendent dire que, selon la filière d’affectation et le baccalauréat obtenu, les possibilités de poursuite d’études, d’accès à l’enseignement supérieur et d’insertion professionnelle sont très différentes, notamment quand le marché de l’emploi est étroit.
Une orientation réussie doit permettre à chacun d’exploiter tout son potentiel et