Consommation de légumes secs en algerie
NATIONS UNIES
Centre d’information des Nations Unies Alger Tout en recommandant l’amélioration des performances de l’agriculture, le représentant de la FAO affirme : «L’Algérie a eu le mérite d’anticiper la crise actuelle» La Tribune : 01/06/2008.
La Tribune : Quels sont les facteurs essentiels de la crise alimentaire qui secoue le monde ? Guy De Lannoy : La crise majeure que traverse le monde, avec cette escalade sans précédent des prix du pain, du lait, de l’huile, du riz, du maïs, du soja et d’autres aliments de base, est pour le moins paradoxale dans un monde qui regorge de richesses naturelles et dispose des capacités nécessaires pour produire des aliments en quantités suffisantes afin de nourrir l’humanité tout entière. Schématiquement, la situation actuelle de la hausse des prix des aliments de base s’explique par l’évolution du rapport entre l’offre alimentaire mondiale, devenue insuffisante, et la demande de produits alimentaires, en pleine croissance, sous l’effet conjugué de facteurs dont l’importance relative est difficile à quantifier pour le moment. Du côté de la demande, les principaux facteurs ont trait à la croissance démographique, à la demande croissante des biocarburants, à la croissance continue de la demande en produits alimentaires des pays émergents et aux transactions sur les marchés financiers. S’agissant de la croissance démographique dans le monde, qui est de 78,5 millions par an, son évolution est telle que nous passerons de 6,6 milliards d’habitants actuellement à 9,3 milliards en 2050. Pour pouvoir satisfaire ces besoins supplémentaires, le milieu rural devra produire 1 milliard de tonnes de céréales en plus par an, tout en essayant de préserver et d’améliorer les ressources naturelles dont dépend le bien-être des générations présentes et futures. A cela, il faut ajouter la demande croissante dans le secteur des biocarburants. En effet, celle-ci a tout simplement détourné de la consommation alimentaire