Contribution de ammar koroghli
La démocratie, revendication substantielle, y apparaît comme une denrée rare, sinon résiduelle. Au-delà de nos doléances légitimes (cherté de la vie, mal-vie, chômage chronique des jeunes, flou en matière d’économie politique, gouvernance à vue…), force est d’observer l’absence de légitimité du pouvoir réel, les institutions en place n’en étant que l’apparence.
Ainsi, après trois siècles de présence turque et près d’un siècle et demi de domination coloniale, l’Algérie contemporaine a pu se frayer un chemin dans le concert des nations. Ainsi, au commencement de la doctrine politique algérienne, la proclamation du premier novembre 1954 au terme de laquelle l’indépendance nationale est le préalable à toute entreprise. Les questions traitées lors du Congrès de la Soummam (1956) furent approfondies dans le programme de Tripoli (1962) qui énuméra quelques idées générales en vue d’une plate-forme d’action. Il fallut attendre le Congrès du FLN en Avril 1964 pour qu’une charte votée à Alger esquisse les contours d’une doctrine de développement de la société algérienne et trace des perspectives d’avenir.
Ainsi, pour le programme de Tripoli : « A la lutte pour l’indépendance nationale succèdera la révolution démocratique populaire », tout comme le combat idéologique doit succéder à la lutte armée. La charte d’Alger prévoyait une période de transition qui « implique la construction d’un Etat populaire qui exprime la volonté des masses de construire le socialisme ». Déjà le programme de Tripoli faisait de la