controle de gestion et ses outils
L’efficacité des politiques de santé est une forte préoccupation dans tous les pays quelque soit leur référence idéologique ; pour y parvenir avec efficience différentes solutions sont tentées. La variété dans les pratiques de gestion des structures hospitalières est très grande mais elle peut être résumée sur un continuum allant des situations de gratuité totale aux situations de libre concurrence. Au Sénégal, pour assurer une meilleure gestion de ces maillons essentiels du service public de santé différentes expériences ont été tenté. La dernière qui est cours de mise en place est dénommée « la réforme hospitalière ». Elle est entrée en vigueur conformément à la loi 98-12 relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics de santé qui a transformé les différents hôpitaux nationaux et régionaux qui en établissements publics de santé. L’objectif de cette réforme est de garantir pour tous « un accès équitable aux soins de santé », des soins de qualité qui supposent que les établissements publics de santé disposent de moyens adéquats pour un meilleur fonctionnement grâce à une plus grande participation des populations (à travers leurs représentants, les élus politiques) mais aussi grâce aux méthodes et outils de gestion empruntés aux entreprises privées. C’est ainsi que les décrets d’application de la loi 98-12 imposent aux établissements publics de santé de se doter :
- d’une planification stratégique et opérationnelle appelé « projet d’établissement »,
- de budgets (alimentés par des dotations publiques et les recettes collectées auprès des usagers)
- ainsi que d’une cellule de contrôle de gestion . L’article 23 du décret 98-702 précise que cette cellule est chargé : ¨ de faire le point sur l’exécution du budget et sur la situation de la trésorerie ; ¨ de présenter trimestriellement un rapport sur la gestion de l’établissement ; ¨ de suivre en permanence