Convocation états généraux
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Les états généraux s'ouvrent le 4 mai 1789 par une procession dans les rues de Versailles et une messe du Saint-Esprit, au cours de laquelle Mgr de La Fare prononce le sermon d'usage, honneur que briguait Talleyrand. Ce sermon a fait couler beaucoup d'encre, mais il est confondu par presque tous les historiens avec un texte apocryphe n'ayant pas de trait commun avec l'original, et a seul été imprimé à l'époque. Après ces préliminaires, le lendemain, 5 mai à Versailles, a lieu l'ouverture de la séance royale dans une salle aménagée à l'hôtel des Menus Plaisirs et dénommée pour la circonstance salle des trois ordres. Cette date marque le début de la Révolution française. Sur 1139 députés, 291 appartiennent au clergé et 270 à la noblesse. La première séance, le 5 mai, est présidée par Louis XVI en personne, le clergé s'assied à la droite du trône, la noblesse à gauche, le tiers état en face. Les orateurs sont le roi, le garde des sceaux, Barentin, et le ministre des finances, Jacques Necker.
Mirabeau
Sous les applaudissements du clergé et de la majorité du tiers, Anne Louis Henri de La Fare, l'évêque de Nancy, prononce le sermon de la messe d'ouverture des états généraux. Mais l'opinion publique impressionnée par les assertions calomnieuses de Mirabeau évoluera rapidement. Après un discours concis et généralement bien accueilli du roi, Barentin, le garde des Sceaux, fait ensuite l'éloge du roi. Necker prononce enfin un discours qui fait prendre conscience aux députés de la situation financière désastreuse du royaume. Il fait apparaître que la situation générale en France est beaucoup plus confuse qu'on ne le pensait ; le gouvernement est totalement désorienté. Seul le contrôleur des finances aborde les raisons pour lesquelles les états généraux sont réunis : le déficit du budget. Mais il affirme qu'il sera aisé d'y remédier. Il ne parle pas du problème qui préoccupe le plus les députés : le vote par ordre, ou par tête, à l'issue de la séance