Coopération Sud-Sud
Si l’assistance technique des pays du Nord aux pays du Sud a déjà fait ses preuves depuis un demi-siècle, de moins en moins de pays pauvres ou en développement ont la capacité financière d’en bénéficier, tant les coûts d’une expertise occidentale sont élevés. Depuis une dizaine d’année, c’est donc entre partenaires du sud qu’ils coopèrent : à compétences égales, un technicien issu d’un pays en développement a des exigences moindres.
D.R
Initiée en 1996 dans le cadre du Programme spécial en faveur de la sécurité alimentaire de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), la méthode de coopération Sud-Sud est simple et déjà éprouvée : permettre à un pays en développement de profiter de l’expérience et des compétences spécialisées déjà acquises par un autre pays en développement. Une méthode fondée sur un constat : les pays pauvres affrontent généralement des difficultés analogues : pauvreté, sida et autres pandémies, insécurité alimentaire frappent - certes à une échelle différente -aussi bien le continent africain que les continents asiatique ou sud-américain. La FAO ou le PNUD facilitent donc l’envoi d’experts et de techniciens d’un pays en développement vers un autre. Rémunérés conjointement par leur pays d’origine et le pays hôte, ces experts travaillent en rapport direct avec les collectivités rurales visées par le programme. Loin des hôtels de luxe fréquentés par les experts des pays du Nord, ils sont en relations directes avec les populations et coûtent plus de 20 fois moins cher : alors qu’un expert occidental coûte de 15 à 30 000 dollars par mois, l’expert du sud coûte en moyenne 1000 dollars.
Une différence de coût qui fait le succès du Programme. Depuis son lancement, une trentaine d’accords de coopération ont été signés.
Ainsi plusieurs dizaines d’experts vietnamiens partagent leurs connaissances en riziculture avec leurs collègues laotiens, béninois et sénégalais,