Ce corpus composé de trois extraits de pièce de théâtre, Phèdre et Bajazet de Jean Racine, ainsi que d' Othello de William Shakespeare, appartenant toutes au genre tragique, et dont une intense passion fait partie intégrante de chacune de ces pièces. Ces trois extraits font tous partie du mouvement littéraire du classicisme. Au XVIIe siècle, le théâtre s’est notablement inspiré des œuvre des « Anciens », pour qui les auteurs classiques vouaient une grande admiration. Ils ont en effet reproduit la plupart des scénarios en y ajoutant cependant un trait personnel. Les personnages nobles, issus de la mythologie grecque ou de l’histoire romaine, y subissent leurs passions qui les mène à une profonde affection et altération de leur être. Dans la préface de Phèdre, Racine affirme que « les passions n’y sont présentées aux yeux que pour montrer tout le désordre dont elles sont cause. » Nous montrerons donc en quoi l'auteur nous dissuade de la passion en cherchant à provoquer la catharsis chez le spectateur en montrant les effets néfastes de la passion puis nous réfléchirons sur la visée didactique du théâtre grecque et classique.

Tout d’abord, les tragédies grecques ou classiques présentes des passions exacerbées qui mènent les personnages souvent jusqu'à la folie et la mort. Mais elles sont d’abord la cause d’un dérèglement d’ordre politique et social. En effet, le personnage tragique, victime de sa passion extrême entraîne un bouleversement des règles en les transgressant le plus souvent. Nous observons que ces trois pièces respectent cette généralité. Dans Othello, la passion aveugle d'Othello va le pousser à tuer celle dont il est éperdument amoureux croyant qu'il l'a trompait. Dans Bajazet, la passion interdites d'Atalide pour Bajazet va causé sa perte et celle de son bien aimé. Dans Phèdre, la passion dévorante de l'héroïne tragique pour Hippolyte la condamne elle même aux souffrances des enfers et l'a pousse à maudire sa conseillère Oenone.
Nous remarquons