PROPOSITION DE CORRIGE
POUR LE DEVOIR D’INVENTION
Texte support : Candide, extrait du Ch.18: Discours d’adieu de Candide au roi, de l’Eldorado comportant un type de raisonnement et un registre. « Votre Majesté, permettez-nous, mon fidèle valet Cacambo et moi de vous présenter une requête qui vous surprendra peut-être : en effet il nous faut vous quitter. Nous aimerions être nés dans votre pays paradisiaque : il nous offre sans cesse des sensations agréables : pour la vue, c’est un ravissement que d’admirer dès l’arrivée votre fastueux portail, et les édifices si imposants de la capitale. L’ouïe se réjouit des airs joués par tous vos musiciens, et du murmure argentin des fontaines. La saveur de l’eau qu’elles nous donnent charme par leur douceur. Et les places où nous somme allés embaument toujours.
L’Eldorado, c’est aussi un enchantement pour l’esprit : quel bonheur de visiter la galerie des sciences ! Et quel ravissement d’apprendre que chez vous l’harmonie entre tous vos sujets est telle qu’aucune prison, aucune cour de justice n’y trouverait leur justification !

Certes, c’est bien ici qu’existe la perfection. Mais étant moi-même imparfait, je ne me sens pas vraiment à l’unisson, d’autant plus que j’éprouve une nostalgie chaque jour plus grande. La simple présence des enfants, si calmes et si sages chez vous, évoque en moi par contraste, le résonnement joyeux de leurs cris quand ils jouent dans nos jardins publics. Les mille bruits familiers que j’aimais me manquent aussi : les chants des lavandières allant tôt le matin au lavoir, le pépiement des oiseaux nichant non loin de mes fenêtres, et surtout les douces paroles de ma bien-aimée, Cunégonde. Avez-vous entendu parler de cette légende nous décrivant comme deux êtres indissociables au début des temps ? Un dieu nous aurait scindés en deux, nous laissant ainsi le soin de retrouver notre moitié originelle. Hé bien, moi, j’ai eu la chance de la trouver… et je voudrais par