Corrigé sur l'inconscience

1028 mots 5 pages
D'un côté, il n'est pas rare d'entendre, par exemple à propos d'un chauffard qui double en aveugle dans un virage : « il est complètement inconscient » ; or ce n'est pas un compliment mais bien plutôt un reproche d'ordre moral, voire le reproche par excellence, si l'on pense que la conscience est précisément ce qui définit l'être humain et touche à sa dignité. C'est ainsi que, plus généralement, l'anathème du manque d'intelligence revient souvent dans le vocabulaire des injures (« rien dans le crâne », « petit pois dans la cervelle », « tête de linotte », etc) comme si on était plus blessant en visant à la tête ! Pourtant d'un autre côté, on cherche souvent à se justifier pour une erreur d'inattention, un oubli ou même un acte grave, en disant « je ne savais pas » ou « je n'avais pas pensé », « je ne l'ai pas fait exprès » comme si l'inconscience pouvait constituer une excuse et le « coup de folie » une circonstance atténuante. D'où la question : dans quelle mesure est-il injurieux de qualifier un être humain d'inconscient ?
Cette interrogation porte sur l'inconscience humaine c'est-à-dire sur les limites de la conscience entendue au sens fort et originel de conscience morale, ce qui implique non seulement la faculté d'être éveillé, présent au monde mais aussi de réfléchir ; du même coup elle porte sur les limites de la définition traditionnelle de l'homme comme être doué de raison. Parallèlement le thème de l'injure nous renvoie bien au delà du registre familier de l'insulte ou de la blessure psychologique (comment ce reproche est-il perçu ?), à la question philosophique des conséquences, en termes de responsabilité, d'une remise en question du pouvoir de la conscience : jusqu'où peut-on restreindre la conscience humaine pour prendre en compte la réalité de l'inconscience sans pour autant atteindre sa dignité d'être moral ?
C'est pourquoi nous partirons de la définition traditionnelle de l'être humain doué de conscience, puis nous envisagerons les limites de la

en relation

  • la censure
    1496 mots | 6 pages
  • Faut-il être inconscient pour être heureux ?
    989 mots | 4 pages
  • Quelques mots de vocabulaire en philo
    459 mots | 2 pages
  • Courant littéraire de l'absurde
    316 mots | 2 pages
  • Les atomes
    379 mots | 2 pages
  • Bergson et la conscience
    303 mots | 2 pages
  • Philo
    306 mots | 2 pages
  • Devoir de philosophie : conscience selon nietzsche.
    952 mots | 4 pages
  • Savons nous ce que nous faisons?
    1876 mots | 8 pages
  • Commentaire sur la conscience et l'inconscience d'alain
    722 mots | 3 pages
  • Puis je savoir ce que je suis ?
    1028 mots | 5 pages
  • La conscience est-elle le privilège de l'homme?
    1342 mots | 6 pages
  • Lamia
    523 mots | 3 pages
  • L'inonscient
    387 mots | 2 pages
  • Dissert
    1500 mots | 6 pages