Cour le monde rural
I - Le monde rural
La période est marquée par le poids croissant de l’économie aricole et la diminution spectaculaire de la population agricole active (moins d’un million d’exploitations) et de la population rurale en général.
1. Données numériques
Croissance générale de la population dans tous les départements jusqu’en 1836, puis dépopulation rurale dans les zones dures avec abandon des exploitations les moins rentables, ailleurs concentration. Il y a souvent superposition entre population rurale et agriculteurs, ce qui est un appauvrissement social.
Le terroir cultivé connaît une extension jusqu’en 1882 (les zones incultes passent de 18 à 12 % du territoire) notamment grâce à des grands travaux, puis la tendance s’inverse au 20e siècle, en raison de l’accroissement des rendements et des contraintes de la mécanisation.
Les forêts qui ont un régime protecteur depuis le 16e siècle sont au bénéfice du Code forestier de 1827, mal accepté par les ruraux qui avaient pris goût à la liberté d’exploitation née de l’anarchie révolutionnaire dans ce domaine et rejettent toute contrainte. On a créé l’Ecole des eaux et forêts et une politique générale de reboisement est mise en œuvre : de 6 millions d’ha en 1789, la forêt passe à 8 en 1880 et atteint 14 millions d’ha en 1985. Elle est toutefois assez mal entretenue, en tout cas la privée, et la filière bois n’est pas très performante.
La superficie des prairies naturelles ou artificielles a pratiquement doublé (5,6 millions d’ha en 1880 , 12,5 millions d’ha en 1985), ce qui correspond à la demande croissante de produits d’origine animale, conséquence directe de l’amélioration générale du niveau de vie. Tout naturellement, les terres labourables ont régressé, en raison de l’amélioration des rendements qui permettent de satisfaire la demande intérieure et d’exporter.
Le sol se partage entre les céréales, la vigne, les plantes sarclées et les cultures maraîchères