Cours de philosophie : au nom du respect des autres cultures peut on tout tolerer ?
2538 mots
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Lycée Jean Zay, Philosophie, Mr M*****. Au nom du respect des autres cultures peut-on tout tolérer ? Analyse du sujet : I) Exemples et attendus théoriques. Le sujet invite l'élève à s'interroger sur le rapport des individus, des communautés et des nations à certaines pratiques culturelles et comportements traditionnels pouvant être choquants ou violents. La question nous incitait à penser ce que l'on est capable d'accepter et ce qui est acceptable ou ce qui dépasse certaines limites. La réponse résidait vraisemblablement dans un essai de détermination d’un cadre d'actions possibles et tolérables, c’est-à-dire d’une règle applicable, de mesures décidables, ou de jugements, évaluations et sanctions arrêtés pour être mis en œuvre pour refuser certaines pratiques culturelles. Mais le problème était délicat à résoudre car si un consensus tacite existe au sein de la société française pour condamner des pratiques traditionnelles rebutantes comme, 1. le fait de manger du chien et du chat (animaux domestiques en France) 2. la pratique de l'excision sur les jeunes filles, (principalement pratiquée en Ethiopie, Erythrée, Guinée, Mali, Sierra Leone, Soudan) 3. le travail des enfants 4. le cannibalisme (tribu indienne du nord de l’Amérique, etc.) 5. la mutilation du corps comme peine du criminel (verser de l'acide sur un visage, couper une main, lapider) ou 6. la mutilation du corps comme tradition esthétique( le corset au XVIIe en France, les pieds bandés en Chine, Les femmes-girafes Padaung en Thaïlande) 7. Le manque de pudeur (nudité totale ou partielle avec mise en valorisation de partie érogène, l'étui pénien papou, etc.) Il est néanmoins difficile à la fois 1. d'observer qu'il ne s'agit pas d'un absolu culturel c’est-à-dire que ce refus de ces pratiques est le produit d'un conditionnement culturel spécifique, et 2. que nos propres pratiques culturelles peuvent être également considérées comme barbares, sauvages et rebutantes, à proscrire. On peut penser ainsi : 1. à la