Cours m1 interculturalié
Toutes ces actions tendent à différencier un groupe de personnes des autres et à appliquer à ces groupes de personnes un traitement spécifique (une attitude, un comportement). C’est le fait de séparer un groupe social des autres en le traitant plus mal. On va, par exemple, l’inférioriser, le minorer, l’exclure et on réduit de cette façon surtout arbitraire ses droits à l’égalité sociale, politique, économique… On finit par dévaloriser ce groupe social par des traitements spécifiques.
Que ce soit la discrimination, la minoration ou l’exclusion, toutes ces actions concernent tous les domaines de la société et ces domaines sociaux concernés peuvent être les activités sociales, les activités politiques, les activités économiques. Quand cela touche tous les domaines, c’est que les critères possibles de discrimination et de minoration peuvent être physiques, géographiques, sociaux, politiques, économiques, langagiers, sexuels, religieux, familiaux…
La discrimination physique liée au physique d’une personne, d’un groupe de personnes relève des comportements ou des attitudes de ségrégation dans la vie sociale et professionnelle (tout ce qui est lié au phénotype). Il y a aussi la discrimination liée à l’état de santé d’une personne (séropositif peut être minoré, discriminé) et la discrimination basée sur l’orientation sexuelle c’est-à-dire du genre des individus.
L’ETHNOCENTRISME :
Il y a à l’origine un phénomène qui est universel qui est l’ethnocentrisme. Ce n’est pas du racisme. C’est tout simplement le fait qu’on considère son propre groupe comme le centre du monde. Les Tumbiwanas étaient ethnocentristes (années 40) : « Au-delà des limites de notre village, ce sont des barbares ! ». C’est un phénomène universel. Dans la définition des sciences sociales, l’ethnocentrisme dévalorise la diversité culturelle et l’ethnocentrisme peut également se réaliser, se développer dans le communautarisme identitaire, dans