Crise de 1929

6296 mots 26 pages
John Maynard Keynes développe une « théorie générale » car elle rend compte non seulement des situations d'équilibre de sous-emploi, mais aussi de plein emploi de toutes les forces de travail et de capital, alors que l'existence d'au moins un équilibre général est l'unique résultat démontré par la théorie néoclassique (encore aujourd'hui !). Son approche théorique est considérée comme la première théorie macroéconomique, qui remet en question plusieurs des principes néoclassiques : la monnaie n'est pas un voile des échanges, le montant de l'épargne n'est pas déterminé sur le marché des capitaux, la détermination du taux d'intérêt est monétaire et non réelle. Keynes montre qu'une économie de marché parvient le plus souvent à un « équilibre de sous-emploi » durable des forces de travail et de capital. Il rompt ainsi avec l’analyse néoclassique qui analysait le chômage comme « frictionnel » ou « volontaire », afin de montrer que l’économie peut durablement souffrir d’un chômage de masse que les mécanismes du marché seuls ne peuvent résoudre. Ainsi Keynes décrit une dynamique qui empêche toute reprise spontanée de l’économie. Une offre excédentaire initiale provoque des licenciements. Keynes nie de la sorte qu'il occurera un ajustement par les salaires permettant en retour selon les néoclassiques un réajustement des profits et un retour de l’investissement, de la croissance et en fin de l’emploi. La montée du chômage signifie au contraire la disparition des débouchés. Et cette baisse de la demande effective provoque le scepticisme des entrepreneurs qui n’investissent plus induisant une aggravation de la crise. [Il importe de ne pas oublier une autre partie de l'analyse : Les taux d'intérêt monétaire déterminent principalement le niveau de l'activité économique ; Les keynésiens [modifier] Les keynésiens vont sortir l'analyse de Keynes de son contexte original, celui d'une crise économique, pour en faire une méthode de régulation permanente des marchés. Les

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