Crise financière de 2010
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a célébré à sa manière le premier anniversaire de la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers en annonçant, mardi 15 septembre, que la récession économique était "très probablement terminée" aux Etats-Unis.
Le même jour, confirmant ses propos, le département du commerce américain a fait savoir que les ventes de détail avaient progressé de 2,7 % au mois d'août, leur plus forte hausse depuis janvier 2006. Si c'est le signe que le consommateur américain retrouve un peu d'appétit, les économistes sont aussi d'accord pour dire que la ménagère du Texas ne pourra plus jouer le rôle de moteur de croissance de l'économie mondiale, comme elle l'était depuis deux décennies. Le temps du désendettement et de l'épargne est venu pour les Américains. Ce n'est guère non plus sur la vieille Europe, engluée dans ses problèmes structurels de dettes publiques, de prélèvements obligatoires record et de retard technologique, que l'économie mondiale peut compter pour retrouver son dynamisme passé.
C'est vers les grands pays émergents, les fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) que l'espoir se porte aujourd'hui - l'espoir que la phase de rattrapage de leur niveau de vie vis-à-vis des pays occidentaux va se poursuivre, voire s'accélérer. Et que leurs modèles de croissance, jusqu'à présent essentiellement basés sur les exportations, qu'il s'agisse de T-shirts ou de matières premières, va progressivement céder la place à un nouveau mode de développement, faisant la part belle à la demande intérieure. Etat des lieux dans les économies des BRIC, un an après le séisme.
Chine. Avec des ventes de voitures en hausse de près de 30 % sur les huit premiers mois de l'année, une reprise soutenue des importations de matières premières et une Bourse en surchauffe, la Chine ne donne pas vraiment l'impression de souffrir de la crise mondiale. Le taux de croissance