De la poésie en trois dimensions*

Surprise, réconciliation, déception, en deux pièces, je venais de passer au travers la bande complète des sentiments possible envers le théâtre. Ne sachant plus à quoi m'attendre, j'y allai cette fois avec ma copine. Se présentant au théâtre de l'Usine C, qui semblait a premièrement banale, je fus bien heureux de constater la qualité de la salle de spectacle. Peut-être enfin verrais-je du théâtre de grand niveau, qui saurait me toucher d'une quelconque manière? C'est avec tout ça en tête que je me suis assis au troisième rang de la pièce Donka - Une lettre à Tchekhov, de Daniele Finzo Pasca.

Daniele Finzo Pasca est un grand nom dans le monde du spectacle : Ayant été directeur de la cérémonie des jeux olympique en 2006, créé des spectacles pour le cirque du soleil et autres grands accomplissement, Daniele Finzo Pasca était le compositeur et metteur en scène par excellence pour rendre hommage au grand Tchekhov. « Je viens d'un théâtre profondément imprégné du langage des clowns, des jongleurs du monde délicat et magique de l'acrobatie. C'est ainsi que je raconterai Tchekhov. » C'est ainsi que commence la présentation, dans un calme total, seulement deux personnages sur scène, grandement excité à rendre hommage à un homme qui leur semble si important, avec derrière eux un grand rideau. Ils quittent la scène, le rideau se lève, mais il reste un tulle derrière, et c'est en ombrage qu'on découvre la première scène, musique à l'honneur, des fillettes jouant derrière sur une balançoire. Le rideau se referme, les présentateurs reviennent, nous en apprennent un peu plus sur Tchekhov, puis nous requittent, et sur la tull, nous voyons l'histoire de Tchekhov passer en ombrage, comme la vie défile devant nos yeux avant notre mort. L'assistance est captivé et les émotions commencent, tout comme commence l'histoire de la mort de Tchekhov sur scène, par acrobatie, musique et interprétation.

D'une très grande beauté, le décor n'était