Critique du nihilisme f. nietzsche – fragments posthumes 11. [97-103]
Prélets 20
2206 Les Geneveys-sur-Coffrane
Email : nawshad.ladhani@unine.ch | 10/05/2010 | Supervisé par M. D. Schulthess |
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Pourquoi Nietzsche entend-il distinguer nihilisme et pessimisme ?
Nietzsche et le nihilisme
Nietzsche tombe amoureux de la philosophie à l’âge de 20 ans et n’échappe pas à la lecture de grands auteurs tels qu’Héraclite, Platon, Goethe, Emerson, Darwin ou encore Schopenhauer qui influenceront grandement sa pensée. Malgré son intérêt pour la notion de nihilisme, Nietzsche n’en est pas le créateur. En effet, ce concept, nous le verrons, a été utilisé bien avant que le penseur qui nous intéresse n’en face mention. De plus, le nihilisme ne relève pas seulement d’un problème philosophique, mais s’applique également à l’histoire, la politique et la littérature. Nombreux sont les grands noms du nihilisme. Que ce soit dans la plume d’Albert Camus ou d’Emile Zola, dans la pensée de Gorgias de Léontium ou de Schopenhauer, dans l’assassinat du Tsar Alexandre II ou dans la doctrine pacifique des bouddhistes, le nihilisme est une notion qui n’a jamais cessé d’intriguer et de questionner les penseurs et érudits, des plus insignifiants aux plus éminents d’entre eux. Mais alors comment distinguer ce concept du pessimisme que Nietzsche semble attribuer à Emil Cioran, puis à Schopenhauer ? Comment un seul terme, le nihilisme, peut-il se référer à une notion historique, politique, littéraire et philosophique à la fois ? Ce terme est-il le plus adéquat ? Doit-il être distingué du pessimisme ou est-il seulement un autre nom pour décrire cette attitude ? C’est ce que je vais tenter d’analyser dans cette dissertation. Mais avant de m’atteler à cette tâche, je pense qu’il est nécessaire de comprendre ce qu’est le nihilisme d’une manière générale, puis d’essayer de saisir, dans ce cas plus