« La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres », W. Churchill. La démocratie trouve ses origines étymologiques dans deux mots grecs que sont le demos (le peuple) et le kratein (le pouvoir). Elle se définit communément par la formule de Lincoln du « gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple. ». Elle est le produit de la recherche, par les Grecs, du meilleur régime possible. Ces derniers ont consacré, à travers la démocratie directe, un peuple souverain. Elle a donc été originellement comprise comme le gouvernement du peuple par lui-même. Or, si la démocratie demeure l’horizon politique contemporain, la démocratie directe a laissé place à la démocratie représentative. A l’ère Moderne, le principe représentatif est devenu le corolaire de la démocratie à tel point que la « démocratie représentative » est devenu un pléonasme. Mais ses acceptions sont nombreuses et la démocratie se décline au pluriel selon l’adjectif qu’on lui accole. Bien qu’elle soit le modèle d’organisation politique le plus répandu de nos jours, la citation de Churchill suggère que si la démocratie est le meilleur des régimes à l’exclusion des autres – le totalitarisme, l’autoritarisme, la monarchie ou encore l’oligarchie - , elle n’en est pas moins imparfaite. Ainsi, faute d’autres choses, le monde contemporain a opté pour une forme d’organisation politique fondée sur des idéaux. Dès lors, Il convient de se demander dans quelle mesure la démocratie est-elle le moins mauvais des régimes ? Quelles sont les vertus des régimes démocratiques au regard des autres régimes politiques mais quelles en sont aussi leurs limites ? Quelles sont les critiques émises à son égard? Aussi, Il existe toute une littérature critique de la démocratie qui blâme la démocratie de n’être qu’un songe. Entre idéal et expérience, dans quelle mesure la démocratie est une réalité ? En somme, l’idéal démocratique est-il un horizon indépassable ?

De nos jours, la démocratie est la