Croire acteurs et systèmes
Page 11 : "L'acteur n'existe pas au-dehors du système qui définit la liberté qui est sienne et la rationalité
qu'il peut utiliser dans son action. Mais le système n'existe que par l'acteur qui seul peut le porter et lui donner vie, et qui seul peut le changer".
L'action collective, organisée, est un construit social. Les effets pervers ou inattendus sont dus au décalage voire l'opposition qu'il y a entre les intuitions des acteurs et l'effet d'ensemble de leurs comportements dans le temps. L'effet du système peut être que les résultats de l'action collective sont contraires aux volontés des acteurs. Problème de la coopération : toute entreprise collective repose sur un minimum d'intégration des comportements des acteurs sociaux ayant des objectifs différents. L'intégration peut se faire par la contrainte, la manipulation ou la négociation (le contrat) dont la ressource fondamentale est l'incertitude. Page 24 : "Ce qui est incertitude du point de vue des problèmes est pouvoir du point de vue des acteurs". C'est donc un champ inégalitaire, entre les relations de pouvoir et celles de dépendance. Le contrôle des incertitudes donne le pouvoir. Mais même dans un système social contrôlé, tout acteur a une marge de liberté. Toute relation sociale est une relation de pouvoir, il ne peut y avoir de structure sans pouvoir ni de pouvoir sans structure. Il n'y a jamais une solution idéale, mais plusieurs solutions. La résistance au changement peut s'expliquer par le fait qu'en rationalisant son comportement, en le rendant prévisible, l'acteur perd son pouvoir. Le changement est un processus d'apprentissage collectif. On dénote selon les entreprises ou les services des groupes stratégiques, ou conservateurs ou erratiques, en fonction du contexte : ils doivent avoir capacité et opportunité de s'exprimer. L'acteur n'a que rarement des objectifs clairs et cohérents, en fait il en change, il les