Croissance économique et plein emploi
Toutefois, cette réduction du chômage grâce au retour de la croissance n’est pas pour autant synonyme de plein emploi. Loin s’en faut et même si, depuis la fin des années 1990, la croissance en France accompagnée d’une moindre variation de la productivité se révèle plus riche en emplois, le taux de chômage reste à un niveau élevé. En fait, tout dépend de la nature de la croissance économique ; de l’évolution des gains de productivité ; de la façon dont ceux-ci sont répartis, mais également du type de chômage. Ainsi nous verrons que si le lien entre la croissance et la réduction du chômage est réel mais très complexe, la recherche du plein emploi s’appuie à l’heure actuelle bien davantage sur l’amélioration des institutions du marché du travail.
Première partie. L’accélération durable de la croissance du PIB est une condition indispensable à la réduction du chômage keynésien et au retour du plein emploi.
A. La relation complexe entre la croissance, la productivité et l’emploi.
-L’économiste américain Arthur Okun a montré dans les années 60 qu’il fallait aux Etats-Unis un taux de croissance de 3% du Produit national brut pour obtenir une réduction du chômage de 1 point. Cette