Cybercafé
Enquêtes Ethnologiques
Description du terrain d'enquête
Les cybercafés
Introduction :
Avant de se lancer à proprement dit dans la description du terrain ethnographique, il parait judicieux de rappeler quels sont les enjeux de la dite description, et dans un deuxième temps d’énoncer les méthodes d’observation suivies. Durkheim dans son ouvrage « les règles de la méthode sociologique » préconise au sociologue d’étudier les faits sociaux comme des choses. Son but est de faire de la sociologie une « science de réalités », et non une « analyse idéologique » qui « au lieu d’observer les choses, de les décrire, de les comparer, nous nous contentons alors de prendre conscience de nos idées[1], de les analyser, de les combiner ». (Durkheim, 1937). Dans cette perspective il semble indispensable qu’il nous faille prendre conscience de nos présupposés concernant le terrain d’enquête, non pas pour catégoriquement les rejeter, mais pour être à même de ne pas nous laisser guider par celles-ci au cours de l’interprétation des faits observés. Au-delà d’une conception Durkheimienne des choses, il faut dire que l’Anthropologie est une science sociale et concerne l’Homme : il faut donc garder à l’esprit que l’on observe des individus et leurs interactions. La description doit nous permettre de définir notre objet d’étude. Une description précise, et la plus pure[2] possible permettrait dans l’idéal de fournir une base de données propice à une interprétation « objective », ainsi que de prendre conscience de ses présupposés. Avant de me rendre sur mon terrain afin de le décrire j’avais une vision essentialiste des cybercafés. Partant plus ou moins du principe erroné et inconscient que de nos jours la quasi-totalité de la population a accès à internet de façon privé, le cybercafé me semblait être un lieu où l’accès à internet était objectivé dans un but collectif, de groupe tel que pour des groupes de jeu. Je m’attendais