Dans quelle mesure l’école est facteur de mobilité sociale?
Par la mise en place d’une politique éducative volontariste (construction d’établissements et recrutement du personnel), l’État français a permis une massification et une démocratisation brute de l’école. Les jeunes, quelque soit leur origine sociale, font de plus en plus d’études. Pour exemple 40% des jeunes d’une classe d’âge quittent le système scolaire à bac+2 , contre 15% il y a 20ans. De plus, il y a une réduction de certaines inégalités scolaires. La plus belle est celle de l’obtention du baccalauréat. Après guerre il y avait 5% des enfants d’ouvriers qui avaient leur bac pour environ 50% entre 1979 et 1981. Notre société repose désormais plus sur la méritocratie, c’est-à-dire l’égalité des chances: chaque individu doit pouvoir accéder à n’importe quelle condition sociale s’il le mérite, s’il s’en donne les moyens, quelque soit ses origines sociales. Ainsi, en 1970, 16,8% des fils d’employés étaient cadres contre 25,4% en 1995.
L’école, par la mise en place d’une massification, a permis une réduction des inégalités sociales et la société française, basée sur la méritocratie, connaît donc une certaine mobilité sociale. Cependant cette démocratisation scolaire a un rôle relatif sur la mobilité sociale.
Certes la France a connu une démocratisation, mais