Danse macabre
Généralement, les danses macabres sont peintes (ou plus rarement sculptées) sur les murs extérieurs des cloîtres, des charniers, des ossuaires ou à l'intérieur de certaines églises. Sur ces fresques, un cadavre décharné ou un squelette est couplé avec un représentant d'une certaine classe sociale. Le nombre des personnages et la composition de la danse dépendent du lieu de création. La danse macabre prend le plus souvent la forme d'une « farandole ». En-dessous ou au-dessus de l'illustration sont peints des vers par lesquels s'adresse la Mort à sa victime, souvent d'un ton menaçant et accusateur. Puis suit la supplique (=requête écrite pour demander une faveur) de l'Homme, plein de remords et de désespoir, mendiant la pitié.
Mais la Mort entraîne tout le monde dans la danse: l'ensemble de la hiérarchie cléricale comme le pape, les cardinaux, évêques, abbés, chanoines, prêtres, en passant par les représentants du monde laïque, les empereurs, rois, ducs, comtes, chevaliers, médecins, marchands, usuriers, voleurs, paysans et jusqu'à l'enfant innocent. La Mort ne regarde ni le rang, ni les richesses, ni le sexe, ni l'âge de ceux qu'elle fait entrer dans sa danse. Elle est souvent représentée avec un instrument de musique. Cette caractéristique appartient au riche répertoire de la symbolique de la Mort et apparaît dès les débuts de la danse macabre. L'instrument évoque le côté séducteur, attirant, un peu diabolique du pouvoir d'enchantement de la musique.
La danse macabre du