De cambronne à lisbonne
Deux ans après le retentissant « merde ! » à l’Europe de l’Hexagone, les Nonistes s’ébrouent à nouveau, avec un baroud des donneurs de leçons démocratiques. Vagabondage dans les contrées de la mauvaise foi et de l’amalgame.
Les indécrottables partisans du Non au feu traité constitutionnel, de l’extrême droite à l’extrême gauche, des souverainistes aux internationalistes de nouveau alliés de fait, ont hurlé en chœur au « déni de démocratie » !
Deux ans après avoir fait repousser par le peuple français ce projet d’inspiration française, strictement rien de viable et permettant un consensus à vingt-sept n’a été mené à terme par les Nonistes qui vont aujourd’hui, dans leur abjection de la voie parlementaire choisie pour ratifier le traité de Lisbonne, jusqu’à se risquer à des parallèles oiseux, pour ne pas dire scandaleux. Ainsi, quelques voix anonymes venant commenter, sur le site Agoravox, un article souverainiste, se laissent aller à la menace, se vautrant dans l’incitation à la haine : « Pour ma part je noterai le nom de tous les traîtres qui voteront ce texte, de tous les journalistes qui nous expliqueront qu’il n’y avait pas d’autres solutions pour le jour de la libération et les procès de l’épuration qui suivront... » éructe le bougre Non666, du peuple, sans doute, mais non identifié. En quoi la chronologie des élections et la transparence des intentions combinées ne permettraient-elles pas au pouvoir exécutif en place de choisir la ratification par les élus du peuple ? Les élections présidentielles, puis législatives, ont bien eu lieu deux ans après le Non référendaire ? La campagne du candidat de l’UMP a été clair sur sa résolution à recourir au Parlement pour adopter le nouveau traité négocié par les vingt-sept. Une référence suffira : le 14 avril 2007, le Focus du Monde est consacré à la construction européenne et aux propositions sur ce sujet des candidats principaux aux élections présidentielles. Pour le prétendant à