De gaulle
Les Mémoires de guerre du Général De Gaulle commence par une phrase pleine d’éloquence qui donne aussitôt une vision claire de la personnalité du mémorialiste : « Toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la France". Cette phrase possède à la fois le une force d’accroche impressionnante quant à l’ouverture même de l’œuvre, et désigne également la recherche d’un temps perdu. Nous pouvons également nous intéresser à l’adjectif indéfini « une certaine » qui ici, ne possède aucun caractère confus ou évasif mais fait au contraire référence à une idée bien précise du Général : une France Libre dont le nom évoque la grandeur. Il éprouve pour sa patrie une grande admiration et va même jusqu’à la personnifier : ainsi il lui donnera un visage humain et un « corps » (page 7). Elle connaitra grâce à De Gaulle une véritable résurrection « reparaît »enfin (page 69) avant de se « reprendre » (page 67) et de continuer le combat. Possédant une véritable humanité, elle ressent de ce fait la douleur et la souffrance : l’offensive qu’elle subit dans les Ardennes pendant l’hiver 1944 de la Wehrmacht « la touche au plus vif ». D’autres grands personnages reconnaissent ainsi la grandeur de la France et parle d’elle en tant que personne : les Américains au travers de leur président Roosevelt puis Truman, reconnaissait en elle « une captive énigmatique » et par la suite, lorsqu’elle commença à recouvrer des forces « une grande alliée blessée »