De la monarchie à la republique
Le divorce accepté
Le divorce par consentement mutuel ou divorce à l'amiable
Un droit au divorce consacré pour un seul des conjoints qui souhaite mettre fin à son union
Le divorce pour faute
Le divorce pour altération définitive du lien conjugal
Dans ses Lettres Persanes, Montesquieu avait dit: «Rien ne contribue plus à l'attachement mutuel que la faculté du divorce: un mari et une femme sont portés à soutenir patiemment les peines domestiques, sachant qu'ils sont maîtres de les faire finir».
En effet, on peut dire que le droit au divorce n'est pas une nouveauté. Au Troisième millénaire av JC, le code d'Hammourabi accordait à la femme et l'homme le droit au divorce. En Grèce antique, le divorce faisait aussi partie du quotidien de cette civilisation, et on pouvait divorcer par consentement mutuel. Même à l'époque romaine, le divorce était possible en cas de non entente du couple. En France au Moyen-Age des lois barbares prévoient la répudiation et le divorce par consentement mutuel. Mais la France ne consacre pas le divorce dans ses textes. De plus l'Église y est fortement défavorable, et en 1563 elle confirme le statut du sacrement du mariage. Il est indissoluble. Le pouvoir royal ainsi que les tribunaux confirment cette prise de position.
Au siècle des Lumières, des philosophes tels que Voltaire ou Montesquieu prônent une législation sur le divorce. Ce ne sera pas avant la loi du 20 septembre 1992 qu'on aura une telle évolution. En effet, avec cette loi, le divorce pourra désormais être prononcé soit pour incompatibilité d'humeur ou de caractère, soit par consentement mutuel, et même en cas de causes imputables à l'un des époux. Cette dernière possibilité est le précurseur du divorce pour faute. En 1804, avec le code civil, le divorce par consentement mutuel est conservé mais il est très difficile à mettre en oeuvre, car les conditions sont assez rigoureuses.