De l'empire aux seigneuries
Problématique : Quels mécanismes expliquent l'émergence de la féodalité ?
Annonce de plan : Le contexte troublé des IXème et Xème siècles affaiblit le pouvoir central ( I ), ce qui favorise la développement des réseaux de liens personnels ( II ).
I – La désagrégation de l'état carolingien :
Le restauration de la res publicae n'est qu'éphémère : dès le milieu du IX ème siècle l’Tmuvre de Charlemagne est remise en cause ( A ). Ce phénomène est accentué par l'appropriation au profit des agents du souverain des prérogatives de puissance publique ( B ).
A – Une restauration éphémère :
Si la question du partage de l'Empire ne se pose pas lors de la succession de
Charlemagne, elle se pose avec force pour celle de Louis le Pieux. Ce dernier tente de concilier unité de l'Empire et patrimonialité du pouvoir avec l'ordinatio imperii ( une part majeure et deux part mineures soumises à la première ). Ce texte est remis en cause par le remariage et la naissance d'un quatrième fils. Commence alors un conflit qui aboutit au partage de l'Empire entre les trois fils survivants en 843 à Verdun. L'ordinatio imperii est remise en cause car les trois royaumes issus de ce partage sont indépendants. Le pouvoir central s'émiette. Le phénomène prend de l'ampleur avec l'instauration du principe électif dans l'accession au trône en 888. La royauté devient alors la chose des grands et non plus une fonction dévolue par Dieu.
B – L'appropriation des prérogatives de puissance publique :
En parallèle, les agents royaux s'emparent progressivement des prérogatives de puissances publiques. Ce phénomène touche l'ensemble des agents ( ducs, comtes, marquis, etc... ).
En principe, ils détiennent leur charge à titre d'honor et sont donc librement révocables par le souverain. Dès le règne de Louis le pieux, l'inamovibilité s'impose et Charles le Chauve s'engage à ne révoquer un comte qu'en cas de juste motif reconnu par un plaid. L'appropriation