De l'esclavage des nègres
Ce texte est composé de 9 arguments,10 avec le préambule
.Il démonte dans chaque argument esclavagistes son ironie. Montesquieu maîtrise aussi parfaitement tous les outils rhétoriques donc son texte plus efficace.
Au 1er regard, on a l' impression que c' est un plaidoyer pour l'esclavage mais c' est en réalité un violent réquisitoire contre cela (tout est implicite)
Montesquieu tente d’exposer d’une façon faussement objective les arguments des esclavagistes pour démontrer qu’ils sont spécieux, faux, irrecevables, inacceptables et immoraux …
Chaque argument des esclavagistes se détruit lui-même Dans le préambule, Montesquieu rappelle que les esclavagistes ont la loi pour eux. Cette pratique est légale et ils la défendent. Il se présente comme leur porte-parole : « soutenir le droit que nous avons ». Le "nous" employé, nous montre que tout le monde est complice. C'est une phrase hypothétique qui montre qu'en réalité Montesquieu ne souhaite pas soutenir l’esclavage, il l'a présente sous forme d'hypothèse : Si + imparfait + conditionnel L'esclavagiste va énoncer ce qu'il dirait s'il avait à le dire donc il y a une mise à distance. Par ailleurs, le "voici" nous indique une démarche argumentative
Le premier argument est de type économique et historique (l 3-4) En apparence l'argument est inattaquable mais en réalité la logique est fausse : exploiter des terres ne nécessite pas de rendre des hommes esclaves.L’ Europe a des pratiques sanglantes aux service d' intentions nobles. Renvoie à la colonisation et à l’extermination des américains natifs : nécessité absolu de main-d’œuvre : « ont du » (les esclavagistes sont obligés d’utiliser les esclaves).Argument irrecevable car Montesquieu justifie un crime par un autre, antérieur : l’atrocité des blancs envers les Indiens est la cause de l’atrocité des blancs envers les noirs, comme tout ceux du texte, cet argument est une