De l’histoire du Comte Kheel Nul n’ignore l’existence du sinistre Comte Kheel. Ses armes, connues de tous, font un réel tabac auprès des guerriers Nubs, assoiffés de sang, désireux d’affûter leur arsenal en se décimant entre eux sans vergogne. Mais, vous êtes-vous demandés qui se cachait derrière ce nom ? Qui est réellement le Comte Kheel et, surtout, comment en est-il arrivé à produire, en quantité massive, ses redoutables armes ? Vous trouverez la réponse dans l’histoire que je vais vous relater. Barbotant dans sa baignoire d’or, le Comte Kheel observait scrupuleusement un fragment de Kinraac. Sa couleur bleu azur faisait naître en lui des émotions nostalgiques, un mélange entre plaisir et mélancolie qu’il ne pouvait décrire avec des mots. Sa brillance, quant à elle, lui rappelait des parcelles de souvenirs captivants. Subjugué par la pierre bleue, le Comte Kheel s’assoupit dans son bain et se laissa, petit à petit, emporter dans le monde des rêves, loin de son époque, en un lieu sanctifié par ses souvenirs les plus profonds. Affalé dans son siège à bascule, le Comte Kheel cherchait désespérément une solution. Il faut dire que sa situation économique n’était pas des plus fructueuses … A cause des dernières averses, les récoltes de poireaux furent dévastées. Fort heureusement, les réserves en nourriture permettraient à tous les Nubs du domaine de subsister jusqu’aux prochaines récoltes, mais rien de plus.
La vente de poireaux étant la principale source de revenu du Nub moyen, elle est fatalement, par le biais des taxes, l’un des piliers clefs du Comte Kheel.
Ces dernières nouvelles effaraient le Comte. En effet, après avoir fait le bilan du mois, il s’avérait être dans l’impossibilité d’agrandir sa collection, tant aimée, d’accoutrements. Le Comte Kheel, très soucieux de son apparence, prenait un malin plaisir à alimenter continuellement sa garde­robe, déjà fort bien garnie. Il lui était inconcevable de ne pas suivre la mode, de ne