INVESTISSEMENT, ÉPARGNE ET PROFIT

1. Rôle du capital

Épargne ou besoins de liquidité. Pour tous les économistes, l’épargne est considérée comme un revenu en instance d’affectation qui a pour raison d’être l’arbitrage que fait un agent économique entre la consommation et l’investissement. Si les agents économiques qui perçoivent un revenu de quelque nature que ce soit se décident spontanément à l’utiliser, l’épargne disparaîtra. Cependant, puisque les ménages n’investissent pas, tous leurs revenus non consommés s’appellent épargne financière (liquidité, valeurs mobilières, épargne monétaire, assurance vie) et épargne non financière (achats immobiliers).
Cette épargne a aussi pour origine la comparaison que fait l’agent économique entre ses besoins d’aujourd’hui et ses besoins de demain. L’épargne peut s’investir lorsque les besoins de demain paraissent plus importants que ceux d’aujourd’hui, c’est-à-dire qu’un agent économique renonce à consommer pour faire face à ses besoins futurs auxquels il donne une plus grande importance. Si les taux d’intérêts proposés à l’épargnant lui paraissent satisfaisants il percevra cet avantage comme le prix du renoncement à consommer.
A La satisfaction du consommateur prend trois dimensions : le niveau absolu proposé du taux d’intérêt, ou prix du renoncement à consommer; le taux d’inflation de maintenant qui dégrade son épargne et le taux d’inflation de plus tard où constitue et préserve son épargne; la fiscalité sur les taux d’intérêt. Keynes s’était opposé à la conception classique en considérant la monnaie comme une marchandise recherchée en tant que telle. Le consommateur préfère la liquidité lorsque la valeur de !l’argent paraît plus importante que celle des biens. La marchandise monnaie est préférée à certains moments parce qu’elle présente au moins trois avantages : convertibilité immédiate, absence de coût d’entretien, commodité pour son détenteur.

BLes trois critères de détermination du capital

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