Degré zéro écriture
1) Qu’est-ce que l’écriture? la langue est en deçà de la Littérature: dimension horizontale, tout est offert le style est un langage autarcique qui ne plonge que dans la mythologie personnelle et secrète de l’auteur, des images, un lexique qui naissent du corps et du passé de l’auteur: dimension verticale, plonge dans le souvenir clos de la personne. A une origine biologique, se situe hors de l’art. = existe des écrivains sans style (comme Gide qui puise dans un certain éthos classique), préférant la sécurité de l’art à la solitude du style. = existe aussi des écrivains saturés de style, poètes modernes (Hugo, Char…), leurs écrits ne sont art que par rapport à une intention de poésie.
Le style est ainsi le lien entre le langage et son double de chair.
= l’horizon du langage (limite) et la verticalité du style (nécessité qui noue l’humeur de l’écrivain au langage) composent donc la Nature de l’écrivain (= gestuaire familier).
entre la langue et le style: autre réalité formelle = l’écriture. Là, le continu écrit, rassemblé dans une nature linguistique innocente devient signe, choix d’un comportement. C’est là que l’écrivain s’individualise, parce qu’il s’engage.
L’écriture est une fonction, alors que langue et style sont des objets, elle est le rapport entre la création et la société.
L’écriture est essentiellement la morale de la forme, le choix de l’aire sociale au sein de laquelle l’écrivain décide de situer la nature de son langage.
Il ne peut cependant choisir le groupe social pour lequel il écrit, celui-ci sera tjs le même.
= ambiguïté: naît d’une confrontation entre l’écrivain et la société mais le renvoie aux sources instrumentales de sa création. Faute de lui proposer un langage librement consommé, l’Histoire lui propose un langage librement produit. Le choix puis la responsabilité d’une écriture sont liberté, mais liberté qui n’a pas les mêmes limites selon les moments historiques. L’écriture