Depuis 50 ans d'une émancipation des individus et des individus
Elle a remplacé l’ancienne place du passé. Il y a donc un nouveau régime d’historicité entrainant un nouveau regard sur le passé, le présent et l’avenir. Les trois temporalités sont bouleversées : le passé est devenu artificiel, le présent sans consistance, et l’avenir en crise. En effet, l’idée d’une histoire commune a disparu. Tout est conservé désormais puisqu’on ignore de quoi sera fait le futur et on ne sait pas ce qui compte dans et pour le présent. Il y a donc une déhiérarchisation des attestations du passé, ce qui a pour conséquence que le passé ne nous révèle plus qui nous sommes. Comment savoir vers où nous allons et ce que nous sommes, lorsque nous ne savons plus d’où nous venons ? Cette question dont la réponse est inconnue provoque la crise de l’avenir : les trois temps s’obscurcissent, en …afficher plus de contenu…
Elle n’a pas abandonné sa recherche du sens. Elle ne cherche plus à comprendre l’histoire mais à comprendre ce qui est à faire. Il existe bien une unité derrière l’Humanité. Il y a donc une volonté d’amélioration du sort de l’humanité, c’est en cela que cette historiographie est un facteur de l’émancipation des individus. Cette volonté se traduit par un messianisme qui se trouve sa force dans le passé et qui ouvre à un messianisme du présent et du futur. L’histoire n’est plus subit mais émancipatrice. Il n’existe aucune société sans droit puisque tout ensemble social doit justifier son ordre. Il y a du droit puisqu’il y a des individus : ils ont des représentations au sujet de ce qui fait tenir le monde commun avec conformité à une norme. Chaque société est une société de normes. Le mode d’existence est placé sous le signe du devoir-être. On assiste à un