des calier
La conjoncture de l'après guerre voit émerger le théâtre de l'absurde. L'homme, enivré par son pouvoir de destruction, s'est en effet vu animalisé et déchu de sa condition humaine. C'est ce que Ionesco a pour intention de démontrer au fil de ses œuvres où l'homme est dans l'incapacité de communiquer, alors même que « le langage est le propre de l'homme » La leçon est écrites dans même contexte, celui de l'horreur qui s'empare de l'humanité suite à la découverte des atrocités nazies. L'homme est dès lors destitué de toute humanité. La leçon s'inscrit dans cette réflexion, la pièce analyse ainsi les arcanes du pouvoir et les tournent en dérision. Elle met ensuite à jour le drame du langage qui démontre la déchéance de l'homme.
I) Une satire du pouvoir
Le but de Ionesco est de fait de dévoiler et détruire les arcanes du pouvoir. Pour ce faire, il choisit le pouvoir du professeur sur l'élève.
1) Le pouvoir professoral
Ionesco utilise toujours les mêmes procédés comiques qui consistent à grossir les traits de ses personnages jusqu'à l'absurde. Ils sont dès lors déshumanisés et réduits à de simples marionnettes.. Ionesco s'attaque ensuite au physique de son personnage. Il insiste sur le bégaiement initial du maître et la faiblesse de sa voix pour le ridiculiser, mais aussi pour montrer que son pouvoir ne provient pas d'une prestance physique, ou d'un certain charisme.
Il vise d'ailleurs à réduire à néant tout prestige du professeur en dévalorisant le système universitaire et la référence des diplômes : ainsi l'élève titulaire d'un bac scientifique est dans l'incapacité de résoudre une soustraction, mais croit tout de même obtenir bientôt son doctorat.
Enfin Ionesco achève sa caricature par une énumération des manies des professeurs, révélatrice de la fragilité de leur positon face aux parents des élèves. Ainsi le professeur se noie-t-il au début dans un épanchement de formules de politesse, tel « je m'excuse ». Cependant,