Description d'un lieu sordide, incipit thérèse raquin, zola
Tout d'abord, Zola créé une atmosphère oppressante dans l'incipit de Thérèse Raquin. Cette impression est due à la multiplication des signes de clôture, horizontaux comme verticaux. En effet le passage du Pont-neuf est un «corridor étroit et sombre» entre la rue Mazarine et la rue de Seine, qui est au bout, donc au fond, de la rue Guénégaud. Ce passage ''souterrain'' est fermé d'un côté par une muraille, de l'autre et en hauteur par le vitrage. La faible luminosité accentue cet effet d'enfermement: la lumière du soleil l'été ne parvient à y répandre qu' « qu'une clarté blanchâtre » ; l'hiver, c'est une « nuit salie et ignoble ». Zola qualifie se passage de « sombre » et de « ténèbre ». Le froid aussi est ressenti, non seulement à cause du manque de lumière solaire, mais aussi à cause des « souffles froids de caveau». Le sol « suintant d'une humidité âcre » accentue cet effet.
Par la suite, Zola rajoute dans ce lieu oppressant, l'abandon. Effectivement, le champs lexical de la saleté et du délabrement sont riches, de plus ce passage paraît ancien, certaines marchandises semblent pourrir sur leur étalages « dormant dans l'ombre » et grises de poussière, d'autres y sont oublié depuis des années. Ce passage est mal entretenu du sol au vitrage, les dalles humides et « gluantes » sont « usées, descellées », les magasins poussiéreux. La haute muraille est «comme couverte d'une lèpre et toute couverte de cicatrice », le vitrage et si sale qu'il est « noir de crasse », la nuit même est « salie ».
Cet atmosphère oppressante et ce sentiment d’abandon produit un effet répulsif, autant pour les passants que pour le lecteur. Cette première description annonce l'atmosphère dans laquelle nous serons plongé jusqu'à la fin de