Dette et croissance économique

En 2009, la dette publique de la zone euro est de 78,7 % du PIB et la dette publique de l’union européenne à 27 est de 73,6 % du PIB. En France, elle est de 77,6 % du PIB ce qui représente plus de 1 489 milliards d’euros1. Autrement dit, la dette publique française n’a jamais été aussi élevée. Malgré les efforts des différents gouvernements pour limiter l’endettement public, celui-ci est bien supérieur à la limite de 60 % du PIB fixée par le Pacte de Stabilité et de Croissance. Les efforts de rigueur budgétaire pour réduire la dette sont parfois accusés d’être un frein { la croissance économique. En effet, l’endettement constitue un moyen de faire face aux besoins de financement. Le crédit ou les titres monétaires et obligataires permettent la consommation et l’investissement, facteurs essentiels de croissance économique. Toutefois, les récentes crises nous ont montré qu’un lourd endettement peut fortement amplifier la récession financière. On peut alors craindre des répercussions sur la croissance économique. Ainsi, si l’endettement peut être un instrument efficace pour stimuler la croissance, il comporte également des risques importants. Les mesures de limitations de l’endettement peuvent alors se justifier pour prévenir les crises et établir les conditions nécessaires à une croissance régulière. Il convient alors d’entreprendre des efforts pour diminuer le poids de la dette. En conséquence, dans quelle mesure la dette peut-elle favoriser la croissance économique ? Quels sont les avantages et les risques liés { l’endettement pour la croissance ? Nous allons essayer d’apporter une réponse { cette question en rappelant qu’une politique budgétaire fondée sur l’endettement modéré peut stimuler la croissance, avant de montrer qu’un endettement excessif peut mettre en danger le processus de croissance économique.

1.

Une politique budgétaire expansive peut être facteur de croissance économique

1.1. Le modèle keynésien
Les