Devoir de français seconde

4343 mots 18 pages
Devoir de Français

N° 1

Questions

1. Chacun des textes de ce corpus est une fenêtre ouverte sur un Paris commun, comme le vivent ses habitants moyens, ou s’ouvre même sur un Paris moins attrayant ; la vision que développe chacun d’eux est ou tend à être objective, réaliste, les textes ne cherchent pas systématiquement à enjoliver Paris, ici, on ne parle pas du charme des Champs-Élysées ou de l’élégance de la « Grande Dame » par sorte de convention dans la description de Paris, non, on n’essaye pas de convaincre le lecteur. L’incipit de Bel-Ami, très réaliste, est narré sans focalisation et s’appuie sur des personnifications telles « La ville […] paraissait suer dans la nuit étouffante » ou « Les égouts soufflaient par leurs bouches de granit leurs haleines empestées » et sur des descriptions détaillées (rendues naturelles par le type de focalisation) afin de montrer au lecteur un Paris en été, étouffant et très peu sujet à nous en faire rêver. L’extrait de La curée d’ Emile Zola s’inscrit dans la même lignée réaliste et décrit Paris vu des buttes de Montmartre, au moyen de métaphores, de comparaisons et de personnifications. La focalisation zéro nous laisse ici découvrir la vision d’ Aristide Saccard au sujet de Paris. Sa vision en est positive, il est charmé par le spectacle : « C’était comme le coin enchanté d’une cité des Mille et une Nuits ». Le second extrait d’un roman de Zola, tiré du Ventre de Paris, encore raconté avec une focalisation zéro et également du registre réaliste, décrit les Halles (les nouvelles) comme une source de raffut et de nourriture, autant l’un que l’autre. A part ce bruit considérable et l’allégorie que développe l’auteur, son point de vue n’est pas présent, on ne sait pas ce qu’il pense de toute cette machinerie. La principale figure de style est une allégorie : « Paris mâchait les bouchées à ses deux millions d’habitants. C’était comme un grand organe

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