A tort ou à raison On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort.C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donnéraison à tout le monde.Jusqu'au jour où je me suis aperçuque la plupart des gens à qui je donnaisraison avaient tort !Donc, j'avais raison !Par conséquent, j'avais tort !Tort de donner raison à des gens qui avaientle tort de croire qu'ils avaient raison.C'est-à-dire que moi qui n'avait pas tort,je n'avait aucune raison de ne pas donner tortà des gens qui prétendaient avoir raison,alors qu'ils avaient tort !J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort !Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ...moi aussi, il arrive que j'aie tort.Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas.Ce serait reconnaître mes torts !!!J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive ausside donner raison à des gens qui ont raison.Mais, là encore, c'est un tort.C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort.Il n'y a pas de raison !En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayerd'avoir raison devant des gens qui ont toutesles bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort ! Raymond Devos | Patiences des signes sublimes excoriations d'une chair fraternelle et jusqu'aux feux rebelles de mille villages fouettéearènesfeumât prophétiques des carènesfeuvivier des murènes feufeu feux de position d'une île bien en peinefeux empreintes effrénées de hagards troupeaux qui dans les boues s'épellentmorceaux de chair cruecrachats suspenduséponge dégouttant de fielvalse de feu des pelouses jonchées des cornets qui tomnent de l'élan brisé des grands tabebuiasfeux tessons perdus en un désert de peurs et de citernesosfeux desséchés jamais si desséchés que n'y batte un versonnant sa chair neuvesemences bleues du feufeu des feuxtémoins d'yeux qui pour les folles vengeances s'exhumentet s'agrandissentpollen pollenet par les grèves où s'arrondissent les baies nocturnes des doux mancenilliersbonnes oranges toujours accessibles à la sincérité des soifs longues.