Dialogue philosophique
Alphonse De Lamartine a-t-il raison ou a-t-il tort sur le fait que les voyages instruisent les voyageurs ?
Alphonse de Lamartine : Pourquoi voyage-t-on ?
Anonyme : On voyage pour reposer notre esprit, pour l’ouvrir à d’autre choses sans doute inconnu. Mais dès lors qu’un individu choisi sa destination, il a tout à fait conscient de quel pays il s’agit et de quelle vie il aura, arrivé là-bas.
ADL : Qu’entendez-vous par « conscient de quel pays il s’agit » ?
A : Nous choisissons une destination par la beauté d’un pays, par son mouvement ou par sa tranquillité. Le pays que nous adoptons ne doit certainement pas refléter la vie que l’on mène. Effectivement, si l’individu est nerveux, il recherchera obligatoirement un endroit tranquille et serein. A contrario, si un individu est calme tout au long de l’année, il recherchera un endroit bruyant, où l’animation sera au rendez-vous. C’est la conscience qui choisit la destination du voyage.
ADL : Incontestablement, je suis d’accord avec vous sur le fait que c’est la conscience qui favorise (en quelque sort à notre place) la destination. Mais je reste formelle que les voyages instruisent alors notre conscience. Chaque voyage est une ouverture d’esprit pour autrui. Il est indispensable de visiter. L’individu a alors une pensée différente de celle qu’il avait avant, après avoir visité (par exemple un musée). Il ne reste pas dans un dogme qu’il s’est peut être crée auparavant.
A : Les voyages peuvent être une découverte de soi-même ou bien une perte de repère, à vouloir tout connaître on peut s’y perdre. Les voyages sont surtout une perte de repère pour le voyageur.
ADL : Oui, cela est vrai, mais malheureusement, pour la plupart des voyageurs, le voyage en lui-même est toujours mal compris ou mal interprété. En effet, le voyage est tout