Diderot : l'éducation des filles
En quoi les deux regards portés sur l’éducation des filles impliquent-ils deux regards différents portés sur la société ?
=> problématique large qui ne se cantonne pas à « qui a raison »
I – Structure du débat
- débat mené par le neveux : il questionne sans cesse. A la fin le philosophe reconnaît la thèse du neveux.
- questions qui expriment implicitement un point de vue.
- ton polémique : étonnement et indignation.
- temps de parole équilibré.
II – Deux visions de la femme, de l’éducation et de la société.
- les deux sont d’accord sur le fait qu’il faut une éducation spécifique de la femme, mais pas pour les mêmes raisons : • objectif de la femme ≠ objectif de l’homme, à qui elle doit plaire. « Pourvu qu’elle soit jolie, amusante et coquette » Il faut lui laisser sa nature féminine : pleurer, être agacée, minaudante… • corriger précisément cette faiblesse « organisation plus faible », « âme sensible » par l’éducation.
- Philosophe : nombre de termes conceptuels (morale, raison…). Jouer le rôle de mère et d’épouse dans la société. Morale stoïcienne. Travail intellectuel basé sur la connaissance du monde (harmonie ≠ piano)
- Neveu : « dans un monde tel que le nôtre » = vision péjorative. On ne réussit que par la pantomime, en plaisant. => vision pragmatique de l’éducation, qui doit préparer à la réussite dans la société. ≠ philosophe, qui pense qu’il faut modifier la société en modifiant l’éducation (et ne prend donc pas en compte les difficultés sociales, mais plus « humaines »)
III – Un texte satirique
- Chacun se moque de l’autre => fait ressortir les défauts de l’autre. « Pardieu, je ne sache rien de si têtu qu’un philosophe », « un gros monsieur » (aspect bourgeois), « Monseigneur le philosophe, mademoiselle sa fille » (ironie). Le neveu joue avec les apostrophes pour se moquer du philosophe.
- Dévalorisation des professeurs = dévalorisation du philosophe.
- « O fou, archifou, comment se fait-il