« Aujourd'hui que ce soit dans les milieux enseignants, les médias ou ailleurs, on parle volontiers de « la meilleure réussite scolaire des filles ». Le contraste est aussi établi avec leur « moins bonne » réussite professionnelle et sociale au point que le mensuel français Le Monde de l'éducation pouvait tirer un de ses articles : « la fausse réussite scolaire des filles ». Il faut donc s'interroger à savoir si l'école, tout en créant des conditions qui permettent aux filles de réussir sur le plan scolaire, ne contribue pas par les modalités de socialisation qu'il met en place, à créer des entraves pour leur développement futur ». Voila ce qu’explique Nicole Mosconi dans : « Réussite scolaire des filles et des garçons et socialisation différentielle des sexes à l'école », parut dans Recherches féministes; vol 11, n°1, 1998 p7.
A l'aide de vos connaissances historiques et sociologique vous analyserez la persistance de ces différences entre la scolarité des filles de celles des garçons.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les mesures garantissant une mixité scolaire sont récentes. La circulaire mettant en place les premiers établissements scolaires mixtes date de 1957, tandis que la mise en place progressive de la mixité dans le secondaire date de 1959. Ces mesures font partie intégrante d’une lente évolution des droits des femmes, accélérés depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, et font notamment suite à une mesure comme le droit de vote des femmes instauré en 1944. Ce qui n’empêchera pas les femmes de devoir attendre les années 1960 avant de pouvoir disposer elle-même de leur salaire, qui était auparavant reversé intégralement au mari. Ces avancées sociologiques sont toutefois freinées par la religion qui s’oppose toujours à certaines mesures. Et même si, les femmes peuvent divorcer, le faire durant les années 1960 pouvait correspondre à un véritable suicide social.
Heureusement les mœurs ont évolué avec le temps et le divorce n’est