Dignité de la personne face à la liberté individuelle
Longtemps cantonnée dans les domaines philosophiques et religieux , la dignité de la personne humaine connait un grand succes en cette fin de 20ème siècle. Depuis quelques années , la référence rituelle à ce concept éthico-juridique nourrit le discours des journalistes , des politiques , des salariés , des femmes voir même des exclus sociaux. . Il suffit de citer les récents arrêt tel que celui au sujet des poupées vaudou à l'éfigie du chef de l'Etat ( 28 novembre 2008) ou celui du Syndicat mixte de Val d'Oise contre la commune de Fresnière ( 26 novembre 2008) pour constater que comme s'il fallait rattraper le temps perdu , plaideurs, juges et législateurs se saisisssent constamment de cette « jeune vieille idée » pour défendre de multiples causes en France. Pourtant cette « jeune vieille idée » a longtemps été ignorée du discours juridique. Son « entrée en fanfare » s'est faite avec la décision du 27 juillet 1994 par laquelle le Conseil Constitutionnel a proclamé un « principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d'asservissement et de dégradation »
Sur le plan international, la notion de dignité de la personne humaine , n’a fait son apparition qu’à la suite du cataclysme de la seconde guerre mondiale. Elle avait été longtemps absente du droit écrit applicable par le juge, ce n'est seulement qu' apres les drames du Xxème siècle que l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé au sein de la DUDH adoptée à Paris le 10 dévembre 1948 « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Pourtant le concept de dignité de la personne humaine n'a pas été crée ex nihilo mais au contraire, il bénéficie d’une histoire des idées longues et remarquables.
Le principe de dignité de la personne humaine emprunte abondamment à l’héritage théologique et philosophique occidental qui l’a précédé. De nombreux théologiens et philosophes et, parmi les