Discours Obama devant ONU 2014
New York, le 24 septembre 2014
Extraits du discours tel que prononcé
Monsieur le président, Monsieur le secrétaire-général, distingués délégués, Mesdames et Messieurs, nous nous trouvons réunis à un carrefour entre la guerre et la paix, entre le désordre et l’intégration, entre la peur et l’espoir. À travers le monde, on constate les signes du progrès. L’ombre de la guerre mondiale qui planait au moment de la création de cette institution s’est dissipée, la perspective d’une guerre entre les grandes puissances a diminué. Les rangs des États membres ont plus que triplé et davantage de citoyens vivent sous des gouvernements qu’ils ont élus. Des centaines de millions d’êtres humains ont été libérés de la prison de la pauvreté tandis que la proportion de ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté a diminué de moitié. Quant à l’économie mondiale, elle continue de se renforcer après la pire crise financière de notre époque. […]
Et pourtant, il existe un malaise répandu dans notre monde, le sentiment que les forces mêmes qui ont permis de nous rassembler ont créé de nouveaux dangers et font qu’il est difficile pour une nation de s’isoler des courants mondiaux.
Alors que nous nous réunissons ici, une flambée d’Ebola excède les capacités des systèmes de santé publique en Afrique de l’Ouest et menace de se propager rapidement au-delà des frontières. L’agression russe en Europe rappelle l’époque où de grands pays écrasaient les petits au nom d’ambitions territoriales. La brutalité des terroristes en Syrie et en Irak nous force à regarder au cœur des ténèbres.
Chacun de ces problèmes exige d’urgence notre attention. Mais ils sont aussi les symptômes d’un problème plus vaste : l’incapacité de notre système international à suivre le rythme de ce monde interconnecté. Nous n’avons pas, tout ensemble, investi suffisamment dans les capacités de santé publique des pays en développement. Trop souvent,