A. Idéalisme car

1. L'art littéraire est tri, choix, embellissement
Citer Chateaubriand qui définissait le "beau idéal" comme "l'art de choisir et de cacher". Dans les "Mémoires d'Outre-tombe", Chateaubriand "n'entretiendra pas la postérité du détail de (ses) faiblesses." Dans ce livre quinzième, il développe une conception morale de la littérature et fait l'éloge de la pudeur: il taira volontairement ce qui peut offenser la bienséance. Ainsi, pour lui, il ne s'agit pas de représenter la réalité.

2. l'imagination est la "reine des facultés", dit Baudelaire
Citer Baudelaire: "« Je trouve inutile et fastidieux de représenter ce qui est, parce que rien de ce qui est ne me satisfait. La nature est laide, et je préfère les monstres de ma fantaisie à la trivialité positive. »
Lire ce passage de Baudelaire et le résumer : "C'est l'imagination qui a enseigné à l'homme le sens moral de la couleur, du contour, du son et du parfum. Elle a créé, au commencement du monde, l'analogie et la métaphore. Elle décompose toute la création, et, avec les matériaux amassés et disposés suivant des règles dont on ne peut trouver l'origine que dans le plus profond de l'âme, elle crée un monde nouveau, elle produit la sensation du neuf. Comme elle a créé le monde (on peut bien dire cela, je crois, même dans un sens religieux), il est juste qu'elle le gouverne. (...) L'imagination est la reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai. Elle est positivement apparentée avec l'infini. " Donc, représenter la réalité n'apporte rien mais exercer son imagination, c'est être un vrai "créateur". Symbolisme et surréalisme en poésie.

3. L'art doit être gratuit (théorie de "l'Art pour l'Art)
Citer Théophile Gautier : "Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature". Il s'agit donc de transformer la réalité en