dissert 37
On considère généralement que la conscience de soi est le propre de l'homme. La conscience de soi institue l'homme comme un sujet, c'est-à-dire comme un être entretenant des rapports particuliers au monde et à lui-même, qui le distinguent des autres espèces vivantes. Autrui désigne une autre conscience que la mienne. Cette notion peut renvoyer a une chose, un animal, un autre homme ou encore à Dieu lui même. Se demander si la conscience de soi nuit à autrui revient à s'interroger sur le fait qu'elle puisse causer du tort, gêner, voire mettre en danger autrui. Cependant, la conscience de soi doit-elle toujours être liée à autrui? Nous nous poserons donc cette question : Autrui est-il nécéssaire à la conscience de soi ? Tout d'abord, nous étudierons la philosophie du solipsisme selon la quel le "Je" se suffit a lui même, puis l'importance d'autrui dans la construction de la conscience de soi et enfin l'impitoyabilité d'autrui sur .
I. SOLIPSISME
Le solipsisme (du latin solus, seul et ipse, soi-même) est une « attitude » selon laquelle il n'y aurait pour le sujet pensant d'autre réalité que lui-même. Exister, pour une conscience, c'est être conscient de soi même : si je ne me savais pas être, je ne serai pas conscient d'être. Dans ce cas je ne serai donc pas une consicence mais une chose, une pierre parmi les pierres. Cependant, contrairement a une simple chose, dont l'existence est contestable par tous, la conscience existe d'une manière particulière, et n'existe jamais que pour elle même : seul je sais que j'existe comme conscience, personne ne peut forcer mon intimité pour en constater l'existence. Le monde des consciences, si on adhère à cette philosophie, est un lieu ou personne n'est pour personne, et où chacun est un être certain de son existence mais incapable de savoir si une autre conscience existe. De ce fait, il est montré que l'homme peut se construire et